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Les papillons de nuit de Charles Chulem-Rousseau

 

C'est dans les nuits tièdes de Pointe-à-Pitre que Charles Chulem-Rousseau invite à poser le regard.

Là où les corps, repliés sur leur frontière, ne se rencontrent plus.

Malgré les rires et la musique.

Malgré l'alcool.

Et les parfums têtus comme l'amour.

Là, le temps d'une danse ou d'un baiser vite oublié, chaque femme, en son désir demeuré clos

au-dessus du vide, est une métaphore du pays.

Île fière.

Île seule à l'intérieur pudique de son silence.

Papillon noir camouflé de paillettes et dont les ailes brûlent en vain jusqu'aux aurores.

Alfred Alexandre

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